Montréal au sténopé

Une boite, un petit trou avec obturateur et une surface photosensible: il n’en faut pas plus pour faire des photos. Avec un peu d’imagination, on s’installe dans une chambre d’hôtel, un loft ou un bureau pour les transformer en une vaste chambre photographique au sténopé. On se trouve alors au cœur même de la création de l’image photographique quand la lumière issue du monde extérieur se grille dans un minuscule orifice de quelques millimètres de diamètre pour frapper les cristaux argentiques de l’émulsion et les oxyder.

Par choix délibéré, je garde les images ainsi réalisées au stade du négatif. Le spectateur se voit ainsi directement impliqué dans l’interprétation et la compréhension d’un paysage qu’il aura vu des centaines de fois sans plus les remarquer. Ces images de Montréal ont fait l’objet de deux expositions solo majeures au Musée des Beaux-arts de Mont St-Hilaire en 2010 et au Musée McCord à Montréal en 2012.